Good news

Publié le par Tox

Ca fait un bail... J'avais même oublié l'existence de ce blog.

Aujourd'hui je vais beaucoup mieux. Je réapprends à apprécier la vie, sans déformer son image dans mon cerveau. Je compense un chouia en picolant un peu mais pas au point que ça puisse créer un problème. Je reste vigilant.

Ce dont j'ai envie de parler aujourd'hui c'est ce que j'appellerais les dégâts collatéraux. Je m'en sors pas trop mal avec mon voeu d'abstinance mais beaucoup de mal a déjà été fait et c'est pas évident à gérer.

D'abord avec ma nana, c'est la crise en ce moment. C'est de plus en plus souvent la crise. C'est d'autant plus pénible que quand j'étais accro à l'héro on s'engueulait jamais. De là à ce que j'aie la nostalgie de cette époque il n'y a qu'un pas... que je ne franchirai pas, mais qu'il est tentant de franchir.

L'héroïne m'aidait à affronter toutes les situations de la vie et à la moindre difficulté on a tendance à rechercher la facilité. La facilité c'est y retoucher - et c'est exclu maintenant pour moi, je sais le mal que ça me fait à chaque fois.

Quand j'ai compris que la place que prenait la dope dans ma vie dérangeait ma copine, j'ai décidé de mettre un frein à ma consommation, puis à me sevrer complètement. J'ai rechuté et, au lieu de lui en parler, j'ai menti, caché, dissimulé, trahi sa confiance. C'est dégueulasse, évidemment... Pas étonnant qu'elle ait plus confiance en moi. Mais quand on est dans cette situation on a tendance à minimiser la trahison en pensant que c'est qu'une dissimulation qui n'a pour but que de protéger la personne qu'on aime.

Plusieurs fois je me suis fait prendre en flag. Résultat : aujourd'hui, que ce soit ma copine ou ma famille proche, tout le monde a des doutes. Tout le monde me soupçonne dès que j'ai une tête un peu "bizarre", dès que je suis fatigué. Si j'ai le malheur de fermer les yeux une seconde on s'imagine que je pique du nez à cause de la dope.

J'ai alors pensé qu'au point où j'en étais le seul moyen d'échapper à cette paranoïa collective si bien orchestrée était de faire des analyses d'urine régulières. J'ai donc entrepris de le faire (à mes frais vu que les caisses maladies sont si pauvres avec les primes minuscules qu'on paie...).

Je suis un peu tombé des nues quand j'ai constaté que même ça ne suffisait pas à lever les soupçons ! Je fais entre une et deux analyes par semaine (l'héroïne n'est détectée que 2-3 jours après la consommation), ce qui va me coûter une fortune. Je pensais que ça valait la peine de le faire malgré le coût si je pouvais avoir la paix. Je fais ça aussi pour avoir un rapport médical favorable quand on voudra me retirer mon permis de conduire.

En fait ça n'a rien changé. Le climat est toujours aussi pourri. J'ai eu le malheur d'annuler un rendez-vous la semaine dernière et ma copine et mon frère me sont tombés dessus en me disant que je me foutais de leur gueule, de celle du toubib, des flics, etc. Bref je suis un SALE JUNK !

J'ai trahi leur confiance, certes. Au moins 5 ou 6 fois en 6 mois. Et alors ? C'est une raison pour me traiter comme le dernier des bâtards ??? Je me suis sorti de cette merde seul, comme pour chaque merde que j'ai eu dans ma vie d'ailleurs. Est-ce de ma faute s'ils sont frustrés de ne pas avoir pu me sauver de moi-même quand j'allais mal ? Ils essaient de se rattraper "en m'aidant" mais ils ne se rendent absolument pas compte à quel point ils m'enfoncent en me traîtant comme ils le font.

J'ai juste envie d'oublier cette période pénible et on me la balance à la face à la moindre occasion. C'est le meilleur moyen pour provoquer une rechute. J'aimerais tellemant qu'ils comprennent ça. Quand on m'accuse de choses je n'ai pas faites j'ai juste envie de faire ce qu'on me reproche. Histoire de mériter les reproches qu'on me fait. Je leur ai pourtant répété souvent : quand on traite les gens de chiens ils finissent par aboyer ! Imagine qu'on te traite d'assassin, qu'on te fait une réputation de tueur... Je prends le pari que tu mets pas un an à buter quelqu'un.

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